C’est le début de saison. Un début de saison plein de promesses, qui a bien débuté du côté de La Chapelle sur Erdre… 2011/2012, c’est aussi le retour des portraits sur votre site. Le premier, cette saison, à se prêter au jeu, est Michel Clouet. Michel, qui fait figure d’ancien, ici, m’a reçu chez lui, et a bien voulu répondre à quelques questions. Rencontre avec un homme passionné de sport, aux activités nombreuses et variées…
« … Michel Clouet, j’ai 57 ans. J’ai une famille et trois enfants. Une famille où tout le monde fait du sport. Je pense que le fait que les parents fassent du sport, les enfants en font aussi… J’ai 47 ans de sport, depuis tout petit. Je suis né à La Chapelle (sur Erdre). Je suis donc un pur chapelain. Sept générations sont nées ici. Je connais La Chapelle depuis tout le temps. On y est bien. On a presque tout ce qu’on veut, au niveau associatif, au niveau verdure, pour se balader. On est assez privilégié. On a Nantes à côté. On a la campagne et les commodités. C’est pas mal… J’ai plein d’activités. Des fois, trop ! »
« Autour de 1995. C’est un petit peu comme Marc (Dieulangard). Est-ce que je suis venu un an avant ? Ce doit être quelque chose comme ça… Je jouais au foot avant. J’ai arrêté un an. Je courais, comme ça, tout seul. Le sport me manquait, et je croisais des gens de l’ACC qui me disaient : Viens avec nous. Je leur disais : non non, vous courez trop vite… J’ai couru, trottiné pendant un an avec eux, sans licence. Les gars me disaient : viens avec nous, après tu feras ce que tu voudras. Et une fois que tu es dans l’engrenage, c’est logique de prendre une licence ! »
« … J’ai fait partie de l’ACC Football, puis l’ACC Volley et l’ACC Athlétisme. Ce qui est étonnant, j’avais 19 ans, et l’ACC a été créé en 1973. J’ai été le premier vice-président…
Avant, les clubs étaient dans différentes sections. Le volley était par exemple à l’ACL (Association Culturelle Loisirs). Le foot était à La Chapelaine, qui existe toujours. Il y a eu une scission… Le ping-pong est resté à La Chapelle. Au départ, les seuls sports étaient le foot et le ping-pong. Après, sont venus le basket, le volley et l’athlétisme. Certains du foot ont voulu se mettre avec le basket et le volley… Il y avait un président et un vice-président, qui représentaient chaque section… J’étais vice-président et je représentais le football.
Il n’y avait pas grand chose à La Chapelle, qu’un terrain de foot pas terrible… C’était vraiment intéressant, pour un jeune comme moi d’être au démarrage de l’ACC… J’ai toujours été baigné dedans… Après, je suis parti jouer en corpo pour être libre le dimanche. Et arrivé à un âge, tu ne peux plus faire ce que tu voudrais. Je m’étais dit que je m’arrêterai avant d’être trop mauvais, pour ne pas devenir un vieux vétéran qui ne peut plus courir après le ballon, qui fait des fautes, au risque de blesser les autres…
Je me suis arrêté quand je l’ai voulu. Et puis le mal m’a repris. Il fallait que je refasse du sport. Ce fut donc la course à pied. Il y a tous les niveaux. On peut se faire plaisir. La course à pied, c’est dur. Mais on peut se faire plaisir. Et puis après, il y a l’ambiance ! »
Michel, en compagnie de Christelle, lors du Trail du Bout du Monde 2011
« (Il rit)… Il faut prendre du plaisir. Il est vrai que c’est dur, la course à pied. Quand on débute, on en bave. Annick (ma voisine) qui a fait les championnats du Monde de cyclisme sur route dit que la course à pied est plus dure que le vélo. Quand tu cours, c’est vrai que tu ne peux pas te reposer, tu n’as pas de moments de répit. En fait, on est chacun à son niveau. Il faut se mettre à son niveau. Il ne faut pas se mettre au-dessus. Sinon, on le paie. Il faut se faire plaisir. Il y en a qui aiment la course sur route, d’autres la course nature… On a le choix. Il faut trouver ce qui plaît ! Avant c’était la route, maintenant c’est les ultra trails»
« Qu’est-ce que j’ai fait la saison dernière ? (il rit)… J’ai couru pour entretenir la forme. On a eu un gros challenge avec la CCC en 2009, petit tour du Mont Blanc. Après, j’ai surtout fait des courses nature. Je n’ai plus envie de faire de courses sur route. Plus on vieillit, avec le bitume… On ne peut plus faire de la vitesse. Je suis plus à l’aise sur les courses nature. L’année dernière, je n’ai pas dû faire beaucoup de courses. J’ai fait les départementaux de cross pour le club. J’ai fini au mois de juillet par l’Ultra Trail du Bout du Monde, par 57 kilomètres. Je suis plus attiré maintenant par des courses de 50 bornes. Vingt kilomètres, ce n’est pas assez. Les courses nature, c’est joli, on prend son pied. Ce ne sont que des souvenirs. De bons souvenirs, en général. Un marathon, c’est aussi un bon souvenir. Mais maintenant, c’est de plus en plus dur. J’en ai fait 17 ou 18. Il n’y en aura plus beaucoup maintenant… J’ai envie de faire Prague et finir par Venise. Le premier que j’ai fait. Des fois, il y a des coups de folie. Un copain va me dire : j’ai envie de faire ça, eh bien, on part avec ! »
« Maintenant, c’est les trails. Pas les courses de dix ou vingt kilomètres, car il faut tout le temps courir. Moi, j’aime bien quand ça marche. Je préfère me préparer pendant plusieurs mois pour un ultra Trail. J’ai deux ou trois trucs que j’aimerais bien faire, tant que je peux encore courir. Je suis bientôt à la retraite. Dès que je serai à la retraite, ce sera le marathon des sables, dans le désert. J’en ai vu qui l’ont fait et ils m’en ont parlé. Ils sont revenus un peu différents. Ça, ça me tente ! C’est faisable car ce n’est pas la course la plus dure. Il y a la chaleur, et c’est plus ça qui me fait peur… L’année prochaine, on ira à Madagascar, en octobre. C’est à côté de La Réunion. Et en octobre, à La Réunion, il y a la Diagonale des Fous. Je ne fais qu’y penser, depuis que je sais que je vais aller à Madagascar. C’est une course mythique et comme je serai à côté. Ce serait bien au moins de la tenter ! Et dire qu’avant je traitais de fêlé ceux qui faisait çà »
« Il y en a automatiquement plusieurs. Depuis 15 ou 16 ans, il y a les marathons, qui sont tous différents. Les cross, j’aimais bien, car c’est la puissance et la relance. Je préférais les cross, même si j’étais plutôt dans la deuxième partie. Chacun court à sa vitesse… Le Médoc, c’est la fête… Venise, le premier 42 km avec Annick et Didier (Quirion). C’est quelque chose de fort. Il y a de beaux marathons… New-York, évidemment. Tout est démesuré : la ville. Tout ! Les courses nature, les Templiers, la CCC. On en chiale à l’arrivée, tellement on est heureux. J’ai envie de revivre ça ! »
« (Il réfléchit)… Je peux difficilement rester sans rien faire. J’ai plein d’activités. Beaucoup de sport. Je fais de la danse de salon depuis 20 ans. Des démonstrations… Il m’est arrivé d’aller danser jusqu’en Pologne et Ukraine. Plein de bons souvenirs… Je suis aussi arbitre de volley depuis 30 ans. J’ai le droit d’arbitrer jusqu’en national 2. Je suis juge de ligne jusqu’en Pro A… Je fais du théâtre. On est venu me chercher par hasard. Après, on prend goût. Il faut beaucoup de temps. C’est après qu’on est frustré, quand ça s’arrête… Je fais partie du comité de jumelage de La Chapelle, avec La Chapelle et Bychawa en Pologne. Je participe à l’OMCRI. Je représente l’association de danse à l’office municipal de la culture. Je suis dans les commissions de Capellia… J’adore la photo. Si j’avais le temps, je ne ferais que ça. Prendre en photo tout ce qui est notre vie. Vivement que je sois à la retraite, je pourrai me lever à 5h du matin, pour me planquer, faire des photos de la nature… (Il réfléchit)… Je pense que j’ai tout dit ! »
« Peut-être par rapport au sport… Il y en a qui ne peuvent pas faire de sport. Nous on peut en faire, on a de la chance. Je trouve qu’on apprend plein de choses en faisant du sport… Le collectif surtout, on apprend beaucoup et on voit vraiment la nature des gens… Tout le monde devrait faire du sport, d’abord parce que ça fait du bien dans la tête, le corps. On est plus performant partout, quand on est sportif. Pour moi, c’est primordial… Le sport, c’est la vie. Ça nous aide pour plein de choses, comme la vie familiale, le boulot… Dès fois, je vois des collègues du boulot. Je me dis que s’ils faisaient du sport, ça leur ferait du bien….